C'est le flou autour du plan pauvreté d'Emmanuel Macron. "Les arbitrages ne sont pas rendus" pour ce plan, dont la présentation était un temps pressentie pour la semaine prochaine mais qu'il faut "continuer d'approfondir", a-t-on appris mercredi de sources gouvernementales concordantes.
"Continuer d'approfondir le plan". "Le plan n'est pas totalement ficelé. Le président mature encore sur ce sujet", a déclaré l'une de ces sources en précisant que l'Élysée n'avait à ce jour pas fixé de date pour sa présentation. "Les arbitrages ne sont pas rendus, il faut continuer d'approfondir le plan", a ajouté une autre, rappelant qu'"aucune date n'avait été donnée" initialement pour le dévoilement de cette statégie "très attendue", selon les mots de la ministre des Solidarités Agnès Buzyn.
Les Bleus comme arbitres ? Agnès Buzyn avait souligné mercredi sur LCI que la présentation allait "peut-être" dépendre aussi des résultats de l'équipe de France à la Coupe du monde de football. "Nous verrons si l'équipe de France" se qualifie pour la demi-finale programmée mardi, a ajouté Agnès Buzyn, en évoquant dans ce cas une question de "disponibilité" d'Emmanuel Macron, qui s'est engagé à aller en Russie soutenir les Bleus s'ils arrivaient à ce stade de la compétition. "Le football n'est évidemment pas la seule raison pour un report. Mais c'est sûr qu'on ne fait pas une annonce de cette ampleur un jour de foot", a pointé une source gouvernementale en plaidant pour donner à ce plan "une vraie exposition".
Des pistes bientôt dévoilées. Quelques grandes lignes du plan pourraient cependant être dévoilées lundi par Emmanuel Macron lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles. Figure notamment une mesure qui pourrait encore faire l'objet d'arbitrages : la possible recentralisation du financement du RSA, qui échoit pour l'instant aux départements, au même titre que d'autres aides sociales. Avec la hausse des bénéficiaires, notamment du RSA, les départements demandent depuis plusieurs années une participation accrue de l'Etat. Regroupés au sein de l'Association des départements de France (ADF), ils ont claqué la porte mardi des négociations avec l'État dans le cadre de la Conférence nationale des territoires (CNT).