Mardi, lors d'une audition à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a évoqué un retour à l'école à partir du 11 mai, étalé sur trois semaines par niveaux de classe. Une prise de parole et un plan qui déçoivent les enseignants.
Selon Frédérique Rolet, secrétaire générale du SNES-FSU, le principal syndicat d’enseignants du secondaire, interrogée par Europe 1 mardi, "le ministre a une communication précoce et trop imprudente".
Les enseignants réclament un protocole national et impératif
Jean-Michel Blanquer a annoncé que la première semaine de reprise concernerait les élèves de grande section de maternelle, de CP et de CM2 ; la deuxième semaine ceux de Sixième, Troisième, Première et Terminale ainsi que les ateliers industriels en lycée professionnel, avant une reprise de l'ensemble des élèves la troisième semaine.
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"Il ne dit rien sur les garanties sanitaires, donc nous tenons beaucoup à ce que ce soit un protocole national et un protocole impératif", souligne Frédérique Rolet. Le SNES-FSU ne souhaite pas qu'au niveau local, certains établissement soient traités différemment. "Il faut vraiment que, partout, ce soit organisé", insiste-t-elle.
Flou sur l'organisation en demi-groupes de 15 élèves
Le ministre de l'Éducation a annoncé mardi que les élèves entreront en classe par petits groupes de moins de 15 élèves. Pendant qu'un demi-groupe sera en classe, l'autre demi-groupe suivra donc les cours à distance, à la maison. Et ceci en alternance. Certains élèves pourront aussi travailler à l'étude, ce que la secrétaire générale du SNES-FSU juge "surprenant".
"Il parle de groupes de 15 élèves, ce qui est déjà beaucoup dans les classes", estime-t-elle. "Mais surtout, on ne sait pas bien si les autres élèves sont dans l'établissement. S'ils sont dans l'établissement, ça fait beaucoup d'élèves en même temps qui vont circuler dans les couloirs et dans les escaliers", prévient Frédérique Rolet.