Né en Angleterre, le mouvement "Plastic Attack" arrive en France. De Paris à Lyon, en passant par Strasbourg, Quimper et même la Nouvelle-Calédonie, de nombreux supermarchés seront le théâtre de cette opération d’envergure qui se déroule également dans une cinquantaine de villes dans le monde, samedi.
Le principe ? Des consommateurs se réunissent dans une grande surface pour faire leurs courses. Jusque-là, rien de bien extraordinaire. Ce n’est qu’une fois qu’ils ont réglé leurs achats en caisse qu’ils passent à l’action en retirant les emballages inutiles des produits qu’ils ont achetés pour les empiler dans des chariots et les laisser sur place. Pour s’y inscrire, cela se passe sur Facebook, via les groupes Plastic Attack et Plastick Attack France, sur lesquels les lieux des opérations sont annoncés 48 heures à l'avance.
L’émission Circuits Courts a consacré vendredi 1er juin un numéro spécial sur le thème : "Comment faire nos courses autrement ?" Autour d’Anne Le Gall et Maxime Switek, Vincent Justin, co-fondateur de l’épicerie anti-gaspi "Nous", et Fanny Vismara, initiatrice du mouvement "Plastic Attack" en France, débattront des solutions pour rendre nos courses plus écologiques. L'émission est à suivre en direct ici.
Une première en Angleterre en mars
La première action de ce type s’est déroulée fin mars dans un supermarché Tesco de Keynsham, près de Bristol, en Angleterre, à l’initiative de Tony Mithcell. Les 25 clients qui y avaient pris part ont rempli trois chariots entiers avec les emballages dont ils se sont débarrassés avant leur sortie du magasin.
L’initiative a atteint le but recherché, à savoir sensibiliser sur la question de l’absurdité du suremballage puisque l’enseigne Tesco s’est engagée à réduire ses emballages superflus. Porté sur Twitter par les hashtags #PlasticAttack ou #RidiculousPackaging, ce mouvement a également connu une résonnance dans le monde entier. Depuis, d’autres "Plastic Attack" ont eu lieu en Belgique, aux Pays-Bas, au Canada, en Allemagne, en Espagne, au Portugal et ailleurs…
Exemple d'une "Plastic Attack" en Belgique :
Quelles solutions contre le suremballage ?
Avec des opérations de grande envergure, comme celle prévue samedi en France mais également dans 50 villes du monde entier, le mouvement "Plastic Attack" veut aller encore plus loin, en poussant les grandes surfaces à adopter des solutions concrètes contre le suremballage. Parmi ces solutions, il y a le développement de rayons en vrac (proposant des produits sans packaging) ou de produits à emballages biodégradables, voire comestibles. Aux Pays-Bas, une chaîne de supermarchés y consacre déjà un rayon entier.