Après plus d'un an de pandémie mondiale, des millions de morts et de longs mois de confinement, l'humanité saura-t-elle se relever de la crise du coronavirus ? Oui, répond dimanche, au micro d'Europe 1, le philosophe et écrivain Frédéric Lenoir, qui publie Juste après la fin du monde. Pour l'intellectuel, notre génération "a les ressources pour surmonter cette épreuve".
"On a traversé une grande catastrophe, mais il y a eu bien pire. Nos grands-parents ont vécu des choses bien plus difficiles que nous", estime Frédéric Lenoir. "On vit quelque chose qu'ont vécu tous nos ancêtres , sauf que pour nous, c'est tout à fait surprenant à une époque où on avait l'illusion qu'on pouvait tout maîtriser". Or, nos ancêtres, poursuit l'invité d'Europe 1, "ont réussi à surmonter" ces épreuves "beaucoup plus grandes". Mais notre génération présente elle aussi "les ressources et les capacités pour surmonter cette épreuve", juge-t-il.
"J'ai beaucoup d'espoir"
Frédéric Lenoir se montre plutôt optimiste concernant l'avenir. "Regardez les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, elles ont été très positives", relève-t-il. "J'ai beaucoup d'espoir", confie le philosophe. "Je pense qu'on va savoir tirer de cette épreuve des leçons qui vont nous permettre d'aller vers un monde plus harmonieux que celui dans lequel on est encore".
"On a besoin de recréer du lien"
Pour Frédéric Lenoir, il est important, pour mieux vivre cette crise, de développer notre "capacité à voir le positif". "À travers toute crise, nous pouvons grandir et découvrir quelque chose de nous-même", ajoute-t-il, appelant également à "accepter de reconnaitre nos fragilités". "On a vécu une époque où il fallait toujours se montrer fort... Mais ce culte de la performance permanente tue les individus", pointe-t-il.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Covid-19 : y a-t-il réellement un risque de contamination en extérieur ?
> Coronavirus : pourquoi un test PCR peut-il être positif un mois après une infection ?
> Les fêtes privées sont-elles vraiment interdites avec le couvre-feu ?
> Le variant anglais engendrerait des symptômes un peu différents
> Audio, webcams... Quand la technologie s'adapte au télétravail
L'une des clés pour l'avenir serait également de placer la bienveillance au cœur de nos relations. "On a besoin de recréer du lien. Dans les moments de fracture, on a encore plus besoin des autres", assure Frédéric Lenoir. Et de conclure : "Une société sans bienveillance, elle crève. J'espère qu'avec cette crise, on sera plus dans la collaboration et la bienveillance".