Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que le pourcentage des loups pouvant être abattus serait augmenté, car le seuil de 500 individus a été atteint. Il a notamment évoqué des "scènes absolument insoutenables" provoquées parfois par les loups qui s'en prennent aux troupeaux.
"Adapter le niveau des prélèvements". "Est ce qu'on va éradiquer le loup ? Non, même si je comprends l'émotion des éleveurs face à ces attaques croissantes", a déclaré le président de la République, à Gréoux-les-Bains, dans les Alpes de Haute-Provence, dans le cadre d'un grand débat consacré au thème de l'environnement et de la transition écologique. Toutefois, "aujourd'hui, on sait qu'on est passé au dessus des 500" loups à travers le pays, a-t-il affirmé. "C'est pourquoi le ministère a pris des dispositions très claires pour adapter le niveau des prélèvements, et passer de 10-12% à 17-19%", a-t-il ajouté.
Nombre de loups rendu public à la fin de l'hiver. Le chef de l'État a été interpellé sur ce sujet par le président de la FDSEA du département, agriculteur à Dignes-les-Bains, selon qui les attaques de loups sont passées de 555 en 2017 à 693 en 2018 dans le département, pour 2.211 bêtes tuées, près de 600 de plus en l'espace d'un an. Le nombre de loups sera rendu public à la sortie de l'hiver, a précisé pour sa part le ministère de la Transition écologique. S'il est confirmé que le seuil de 500 individus est atteint, "le taux de prélèvement maximum autorisé pour l'année 2019 pourrait être fixé à 17% (+2% d'ajustement possible)", a-t-il confirmé.
Les autorités françaises ont relevé fin 2018 le quota d'abattage de loups de 43 à 51 bêtes pour l'année, soit 12% de la population estimée. Les scientifiques recommandaient alors de pas prélever plus que ce pourcentage sous peine de menacer l'espèce.