Une dizaine d'organisations syndicales et politiques de gauche appellent les jeunes à se mobiliser mardi dans toute la France "pour leur avenir", en réclamant notamment un plan d'urgence contre la précarité. Cette mobilisation pourra prendre la forme de manifestations ou de rassemblements. A Paris, un cortège doit partir à 14h du ministère du Travail, en direction du ministère de l'Enseignement supérieur.
C'est un point de départ "symbolique", a expliqué à l'AFP la présidente de l'Unef Mélanie Luce, pour réclamer la création pour les jeunes d'emplois stables, en CDI, et l'accès au RSA pour les moins de 25 ans.
"Bon nombre d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté"
Depuis le début de la crise sanitaire, "nous n’avons toujours aucun filet de sécurité, aucune protection sociale à la hauteur", déplorent les organisations qui appellent à cette mobilisation (Unef, mouvements des jeunes communistes de France, jeunes insoumis, NPA jeunes, UNL, FIDL, MNL...). "Bon nombre d’entre nous vivent sous le seuil de pauvreté", assurent-ils.
Des mesures "insuffisantes"
Depuis plusieurs mois, le gouvernement estime avoir entendu ce message et a annoncé une série de mesures de lutte contre la précarité comme la création de "chèques psy" ou des repas à un euro dans les restaus U. Ces mesures sont jugées "insuffisantes" par bon nombre d'organisations. "Ces aides sont un pansement sur une jambe de bois. Nous demandons un plan d'urgence d'1,5 milliard d'euros" en commençant par une augmentation immédiate des bourses et des APL (aides au logement), rappelle Mélanie Luce.
Son syndicat demande aussi l'ouverture d'une concertation en vue de la création d'une allocation d'autonomie pour tous les étudiants.
Les organisations de jeunesse réclament par ailleurs la réouverture à 50% des universités. Pour les lycéens, elles souhaitent l'abandon du processus de sélection de Parcoursup et un plan de recrutement massif d'enseignants pour rattraper les retards accumulés.