Certains conducteurs vont devoir s'armer de patience. Depuis novembre 2017, les préfectures ont cessé de délivrer des cartes grises. La démarche doit désormais s'effectuer sur Internet, sauf que le système connait depuis quelques ratés face à l'afflux des demandes. En décembre déjà, environ 100.000 dossiers étaient en souffrance, comme le rapportait alors Le Parisien. Ils sont désormais 300.000.
Un service "qui complique la vie des gens". Un véhicule d'occasion achetée mi-janvier au Luxembourg, une demande de carte grise faite dans la foulée sur Internet, mais un mois et demi après, Stéphane ne peut toujours pas conduire sa voiture. "Le véhicule est dans le garage, au Luxembourg, mais je ne peux pas l'utiliser parce que je n'ai toujours pas les plaques", rapporte cet automobiliste à Europe 1. Il ignore combien de temps il va encore devoir patienter. "Pour moi, c'est ahurissant, surtout pour un service qui est censé simplifier la vie des gens. Là, ça la complique", s'agace-t-il.
Des professionnels privés de rémunération. Cette situation est également difficile pour les professionnels, et plus particulièrement pour les concessionnaires qui doivent livrer des voitures clés en main, carte grise comprise. "Ils se retrouvent avec énormément de véhicules bloqués, et une trésorerie dehors. On a des adhérents qui se sont même retrouvés interdit bancaire", explique Pascal Bretomé, vice-président du conseil des professionnels de l'auto.
Les professionnels espèrent une résolution de tous les bugs informatiques du système avant l'été, mais d'ici là il faudra rattraper le retard, et gérer les centaines de milliers de carte grises toujours en attente.