1:13
  • Copié
Stéphane Frangi, avec AFP, édité par Guilhem Dedoyard
L'enquête avance, après la mort du brigadier Eric M. à Avignon. Lors d'une conférence de presse, le procureur a donné des détails sur les quatre personnes interpellées, dont trois voulant rejoindre l'Espagne. Deux d'entres eux sont très jeunes mais ont déjà été condamnés à de multiples reprises.

Les investigations sur la mort d'Eric M progressent : quatre individus ont été interpellés et mis en garde à vue dans le cadre des investigations concernant le policier abattu à Avignon et les enquêteurs ont établi que trois d'entre eux essayaient de rejoindre l'Espagne lorsque les forces de l'ordre les ont interceptés. Lors d'une conférence de presse, lundi, le procureur Philippe Guémas est resté très prudent mais a donné quelques détails sur ces personnes, dont "l'auteur potentiel du coup de feu mortel et le second individu présent à ses côtés au moment des faits".

Le procureur a d'abord confirmé le scénario de la tentative de fuite des suspects vers l'Espagne et expliqué comment l'étau s'était resserré autour d'eux depuis vendredi. Philippe Guémas a surtout dévoilé le profil des trois personnes interpellées sur ce péage autoroutier de l'Ouest avignonnais, dimanche soir et d'un quatrième complice.

Le profil des suspects dévoilé

"Je peux vous préciser que les deux personnes interpellées et qui étaient recherchées sont toutes les deux très jeunes puisqu'elles ne sont âgées que de 19 et 20 ans et que, malgré leur jeune âge, ils ont tous les deux déjà été condamnés plusieurs fois, notamment par le tribunal pour enfants, pour des faits de violences et d'infractions à la législation sur les stupéfiants" a détaillé Philippe Guémas.

"Le cas du conducteur du véhicule semble être quelque peu différent puisque lui est âgé d'une cinquantaine d'années et son rôle exact devrait être précisé par l'enquête", a-t-il expliqué. La quatrième personne, une jeune femme, placée en garde à vue à Avignon comme les trois autres suspects, avait effectué un trajet vers l'Espagne pour reconnaître le parcours des premiers selon une source proche de l'enquête.

Le procureur attend désormais le développement des gardes à vue, qui peuvent durer 48 heures maximum. "Nous sommes en phase d'attente", a-t-il conclu. "Nous devons d'abord recouper tout ce qui est dit durant ces auditions."