Près de 50 plages étaient touchées par la pollution aux hydrocarbures dans le Var, trois semaines après la collision entre deux navires au large de la Corse, a indiqué la préfecture jeudi soir. De Sainte-Maxime à Carqueiranne, une grande partie de la Côte d'Azur a été polluée par des galettes d'hydrocarbures. "Onze communes sont impactées par la pollution aux hydrocarbures qui touche désormais 49 plages", a précisé la préfecture dans un communiqué.
À pied d'oeuvre, 150 personnes sont mobilisées chaque jour, sous la conduite du préfet et des collectivités, pour la dépollution de surface des plages depuis l'activation du plan Polmar le 16 octobre. La préfecture, qui rappelle que toutes les plages polluées sont fermées au public, demande aux populations "de ne pas toucher ou ramasser les galettes qu'elles peuvent trouver mais d'informer leur mairie, les services de police ou de gendarmerie ou les sapeurs-pompiers".
Jeudi 25 octobre 2018, la dépollution du littoral du #Var souillé par les galettes d’hydrocarbures est engagée depuis 8 jours et la mobilisation reste entière. Communiqué de presse / point de situation de 17h30 ⤵️ #Polmar83pic.twitter.com/XGh9izpjti
— Préfet du Var (@Prefet83) 25 octobre 2018
"Faire payer" les responsables de la pollution. Dimanche la préfecture avait indiqué que la dépollution des plages touchées par des boulettes ou des galettes d'hydrocarbures échouées sans doute après la collision de deux navires, le roulier tunisien Ulysse et le porte-conteneurs chypriote Virginia, le 7 octobre au large de la Corse, prendrait "des mois". Jeudi soir, le parc national des Calanques - de La Ciotat à Marseille - a annoncé être "prêt à intervenir" en cas de pollution de ses côtes alors que des résidus ont été observés sur le littoral de l'île des Embiez et à près de 10 milles marins des côtes marseillaises. "Si les galettes d'hydrocarbures venaient à toucher les Calanques, les opérations de dépollution seraient rendues très difficiles par la topographie du site, caractérisée par un littoral rocheux très découpé et difficile d'accès...", a ajouté le Parc dans un communiqué.
En visite dans le Var mardi, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a prévenu que des prélèvements d'hydrocarbures allaient être analysés "de manière à faire payer ensuite les responsables de la pollution".