L'air des villes du Nord et de l'Est de la France est chargé de particules fines. Et cela devrait durer encore quelques jours. "Les outils de prévisions confirment le diagnostic. On voit sur les cartographies pour aujourd'hui, demain et après demain, que l'on a des niveaux qui vont être soutenus sur un grand quart nord-est de la France", indique Augustin Colette, spécialiste de la pollution atmosphérique à l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques). "L'épisode est très important à Paris, mais l'étendue du panache de particules que l'on constate depuis maintenant quelques jours est fort dans cette région, dans une partie des Hauts-de-France, en Bourgogne, en Franche-Comté et surtout toute la région Auvergne Rhône-Alpes avec des niveaux de pollution très importants."
Les polluants confinés. Le trafic automobile mais aussi le chauffage résidentiel, et particulièrement celui au bois, sont responsables de la pollution atmosphérique. "Ce sont des sources qui ont un impact qui existe toute l'année", pointe Augustin Colette. "Mais ces taux élevés s'expliquent parce que l'on a une situation météorologique qui s'ajoute à ces émissions de polluants. Ce qui fait qu'ils peuvent rester confinés à la surface. Ce confinement est vraiment lié au mécanisme de couvercle, ajouté au fait que les vents sont très faibles", ajoute-t-il.
D'autres mesures à long terme. Selon le spécialiste, la circulation alternée mise en place à Paris fait partie des mesures d'urgence. "Il y a très peu de choses que l'on peut faire vraiment de manière réactive du jour au lendemain pour agir sur ces sources là", regrette-t-il. "Il ne faut pas oublier qu'il y a d'autres choses, les chauffages et les industries sur lesquelles il faut agir sur le long terme."
Un coup de vent attendu. Seul un coup de vent pourrait chasser la pollution."On attend un passage perturbé. Il est possible qu'il y ait un très léger mieux ce week-end, espère Augustin Colette. Mais la perturbation devrait être très faible donc nous restons vigilants".