La circulation alternée, mise en place pour la première fois en province vendredi à Lyon et Villeurbanne pour lutter contre la pollution, ne sera pas reconduite samedi, selon la préfecture.
Les taux de particules fines inférieurs aux prévisions. La préfecture avait décidé d'introduire cette mesure, mercredi, face à la durée de l'épisode de pollution et "par anticipation" de taux élevés de particules fines dans l'air. Ceux-ci se sont finalement avérés inférieurs aux prévisions.
Théoriquement, la mise en place de la circulation alternée ne peut éventuellement être décidée qu'après quatre jours consécutifs de taux de particules fines supérieurs à 80 microgrammes par mètre cube (µg/m³). Or, les constats établis par ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, l'organisme qui surveille la qualité de l'air dans la région, "font apparaître qu'après avoir atteint 80 µg/m³ le 6 décembre, le niveau de pollution aux particules fines sur l'agglomération lyonnaise s'est situé en dessous de ce seuil le 7 décembre (58 µg/m³), le 8 décembre (65 µg/m³) et qu'il en est de même pour l'estimation de ce 9 décembre (72 µg/m³) et les prévisions de demain (samedi) (69 µg/m³)", indique la préfecture dans un communiqué.
La limitation de vitesse exceptionnelle reste en vigueur. Jeudi, malgré ces mesures, la préfecture avait maintenu la mesure de circulation alternée pour vendredi en raison de "la durabilité de l'épisode" commencé il y a dix jours, en souhaitant mieux adapter le cadre réglementaire aux spécificités de chaque pic de pollution. Le taux mesuré se situant toujours au-dessus de 50µg/m³, correspondant au niveau d'information, la mesure de limitation de vitesse - moins de 20km/h sur les routes autorisées à 90km/h et plus - reste cependant en vigueur.
Une torchère fait tousser les automobilistes
Depuis jeudi en fin de journée, un épais panache de fumée, visible de loin dans le ciel de l'agglomération, se dégage d'une torchère de la raffinerie de Feyzin, dans la banlieue sud de Lyon. "Il s'est produit jeudi un incident technique indépendant de notre volonté sur une unité de production pétrochimique, le vapocraqueur, et dans ces cas-là nous sommes obligés de 'torcher' (évacuer du gaz en le brûlant, NDLR) pour des raisons de sécurité", explique une porte-parole du groupe Total, propriétaire de la raffinerie.
"La combustion de ces gaz ne génère aucun produit toxique mais peut être source de bruit et à l'origine d'un panache de fumée. La plateforme prie ses riverains de bien vouloir l'excuser pour la gêne sonore et visuelle occasionnée", a indiqué le groupe dans un communiqué. Selon la porte-parole, cette situation devrait se prolonger jusqu'à samedi.