Les communes agissant contre la pollution lumineuse, source d'impact environnemental mais aussi budgétaire et sanitaire, peuvent participer à partir de lundi à une grande opération de labellisation, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
"Villes et villages étoilés". À la clé, l'obtention du label "Villes et villages étoilés", délivré depuis 2009 par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN), en partenariat avec les Parcs nationaux et les Parcs régionaux, l'Association des maires de France, les Éco-maires, le ministère de l'Environnement. À ce jour, 570 communes bénéficient de ce tampon, accordé pour 4 ans. Certaines régions sont plus représentées (Aquitaine, Bourgogne, Rhône-Alpes). En revanche les municipalités du littoral sont plutôt absentes.
De une à cinq étoiles. Pour cette septième opération, les villes auront jusqu'au 15 septembre pour remplir un questionnaire précis (décrivant leurs équipements, usages, objectifs etc). Cette phase sera suivie d'une période d'instruction et contrôles par les experts de l'ANPCEN, qui pourront à chaque fois décerner de une à cinq étoiles. "L'important est de faire entrer les villes dans cette démarche", explique Anne-Marie Ducroux, présidente de cette association fondée il y a 18 ans. "Répondre au questionnaire leur permet déjà de se poser des questions : A-t-on besoin d'éclairer cet endroit ? Autant ? De cette façon ? Ce qui nous intéresse est que les gens, élus et citoyens, comprennent le sujet, se l'approprient et progressent".
Les points lumineux de plus en plus nombreux. Aujourd'hui, quelque 12.000 communes ont commencé à réduire les durées d'éclairage. Pour autant, depuis 25 ans, la lumière émise par le seul éclairage public a quasi doublé en France (nombre de points lumineux, durée d'activation), souligne l'ANPCEN, qui regrette l'absence de stratégie de l'État sur cette question. "Ce n'est pas seulement une affaire d'économies d'énergie", insiste Anne-Marie Ducroux, qui mentionne les études de chronobiologistes sur la santé humaine, et se préoccupe notamment du boom des LED, en cours sans réel contrôle des pouvoirs publics.