Des vignettes correspondant à différents niveaux de pollution seront délivrées à partir du 1er juillet aux automobilistes qui en feront la demande pour circuler dans des villes ayant mis en place des mesures de régulation de la circulation, a annoncé mardi Ségolène Royal, la ministre de l'Environnement.
À coller sur le pare-brise. Ces certificats, qui devront être collés sur le pare-brise du véhicule, sont un outil à la disposition des collectivités "qui souhaitent conduire des politiques volontaristes" pour lutter contre la pollution de l'air, via par exemple un accès restreint à certaines zones en cas de pics de pollution ou de manière permanente.
4,5 euros. Il y aura six vignettes différentes : vert pour les véhicules "propres" (électriques, gaz, hybrides), violet, jaune, orange, bordeaux et gris pour les autres. Pour obtenir le sésame, il faudra aller sur internet (www.certificat-air.gouv.fr) avec le numéro d'immatriculation du véhicule et en s'acquittant de la somme de 4,5 euros, a annoncé la ministre. Les vignettes seront envoyées par voie postale. Les véhicules immatriculées avant le 31 décembre 1996 ne pourront pas obtenir de vignette. "Elles ne sont pas obligatoires mais comme dans les 'zones de circulation restreinte' seuls seront autorisés un certain nombre de certificats de qualité de l'air, tout le monde a intérêt à les obtenir", a déclaré Ségolène Royal.
Bientôt utile à Paris. Le 17 juin dernier, la mairie de Paris avait annoncé vouloir interdire dès le 1er juillet l'entrée dans la capitale des voitures les plus polluantes. Elle avait réclamé au passage au gouvernement que soit mis en place le plus vite possible ce système des vignettes. Selon une source ministérielle, Grenoble, qui a innové en généralisant la limitation de la vitesse à 30 km/h, devrait aussi se servir des vignettes pour gérer notamment des pics de pollution.