Gérald Darmanin estime que le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) est "une officine islamique", "une officine contre la République", et assure que le gouvernement dispose d'éléments permettant de "proposer sa dissolution", dans un entretien à Libération mise en ligne lundi soir.
"C'est une officine islamiste qui invite des islamistes radicaux. C'est le cas de Hani Ramadan (un frère de Tariq Ramadan, ndlr), il y en a d'autres", fait valoir le ministre de l'Intérieur. "Je ne vais pas détailler (...) ce que nous allons envoyer au CCIF, mais qui nous donne les moyens, effectivement, de proposer sa dissolution". "Cette association est une officine contre la République. Elle considère qu'il y a une +islamophobie d'Etat+, tout en étant subventionnée par l'Etat français puisque ses donateurs bénéficient par ailleurs de reçus fiscaux", a-t-il poursuivi, "il est temps d'arrêter d'être naïf avec ces officines sur notre sol".
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Le gouvernement cherche "à combattre une idéologie, pas une religion"
Darmanin a proposé la semaine dernière la dissolution du CCIF après la décapitation d'un enseignant d'un collège des Yvelines par un Russe tchétchène de 18 ans qui lui reprochait d'avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Brahim Chnina, le père d'une élève avait appelé à la mobilisation contre le professeur d'histoire, Samuel Paty, et demandé d'écrire au CCIF.
Pour Gérald Darmanin, cette vidéo était une "fatwa", une "sorte de chasse à l'homme qui ne le dit pas". Le CCIF, ajoute le ministre, "est une officine islamiste qui ne condamne pas les attentats". "En ce qui concerne le dernier attentat, alors qu'elle est citée dans l'affaire, que Chnina la cite, donne son numéro de téléphone, elle n'appelle qu'au deuil". Darmanin souligne que le gouvernement cherche "à combattre une idéologie, pas une religion". "Les Français musulmans" sont "les premiers à être visés par ces islamistes qui veulent étendre leur pouvoir", assure-t-il. "Une très grande partie des musulmans de France sont les premiers à demander des actes forts de la part de l'Etat français".