En visite ce lundi au commissariat de Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne, le Premier ministre a estimé que les policiers avaient "raison" de "demander plus de moyens et de protection" après l'agression de quatre d'entre eux à Viry-Châtillon, dont un se trouve toujours entre la vie et la mort. Manuel Valls a particulièrement insisté sur les 9.000 créations de postes comparées aux 13.000 suppressions par la droite entre 2007 et 2012.
"Augmenter les moyens face à la menace terroriste". Accompagné du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, Manuel Valls a mis en avant le bilan de son gouvernement : "Après qu'on ait supprimé 13.000 postes de police et de gendarmes (entre 2007 et 2012, ndlr), nous avons décidé d'en rétablir 9.000", a déclaré le Premier ministre. "C'est pour ça que le budget d'investissement de la police a crû au cours de ces dernières années et encore plus bien sûr avec les actes terroristes que nous avons connus", a t-il ajouté.
Maintenir l'effort sur plusieurs années. "Nous avons décidé d'affecter en priorité ces moyens, et chacun peut le comprendre, aux effectifs qui sont en première ligne face à la menace terroriste, je pense aux BAC, aux Psig et aux services de renseignement. Ça veut dire plus de moyens humains, des véhicules adaptés, des gilets pare-balles, des armes adaptées face à la menace terroriste et aux comportements criminels", a poursuivi le Premier ministre. "Mais ces moyens doivent aussi concerner tous les policiers et la police de tous les jours. J'ai déjà eu l'occasion de dire que cet effort en faveur de la police, de la gendarmerie, c'est vrai aussi pour la défense nationale et la justice (...), va se poursuivre sur plusieurs années", a développé Manuel Valls.
"Les policiers peuvent compter sur moi". "De la même manière que nous avons une menace terroriste, nous avons des comportements criminels, des passages à l'acte particulièrement inquiétants qui nécessitent que nous continuions à donner des moyens. Et pour ça, ils savent pouvoir compter sur moi et sur le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve parce que nous avons déjà donné des moyens supplémentaires", a conclu le chef du gouvernement.