Il n'a laissé personne indifférent. Le confinement contre le coronavirus restera sans doute gravé dans votre mémoire pendant longtemps. Il faut dire que c'était une première dans la vie de tous. Une expérience parfois vécue comme une gageure, ou au contraire, comme un plaisir. Deux cas de figure en apparence diamétralement opposés, mais qui ont un point commun : un manque de projection dans le futur, selon Christian Clot.
Invité de "Sans Rendez-vous" ce vendredi pour évoquer les premiers résultats d'une étude menée auprès de 10.000 personnes sur les répercussions psychologiques de la crise du Covid-19, le directeur de l'Institut de l'adaptation humaine explique pourquoi ces deux réactions auraient la même origine.
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Des "personnes qui ont le moins projeté de possibilités pour le futur"
"On voit généralement que ceux qui ont bien vécu le confinement et ceux qui ont senti le plus de difficultés sont les personnes qui ont le moins projeté de possibilités pour le futur." L'explication coule de source pour les Français ayant mal vécu cette période. "Quand on est en situation de désarroi, d'anxiété, de stress, c'est tout à fait normal" de ne pas se projeter dans l'avenir.
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Un lien avec l'inaction face au changement climatique ?
Mais l'explication est plus difficile à trouver pour les autres. Christian Clot a tout de même sa théorie et avance que les personnes qui ont très bien vécu le confinement ne se sont pas projetées dans tous les problèmes qu'il peut engendrer, leur permettant ainsi de vivre cette situation inédite sereinement. Lorsqu'on "ne comprend pas que l'on est soumis à un problème, on a du mal à se dire qu'il faut agir pour y faire face" détaille-t-il.
L'explorateur fait le parallèle avec l'inactivité de certains face au changement climatique. En suivant cette même logique cela expliquerait pourquoi, alors que la communauté scientifique tire la sonnette d'alarme depuis des années, "beaucoup de gens ne se sentent pas concernés" par les questions environnementales.