Si vous aviez raté les superbes aurores boréales observées partout dans le monde au début du mois de mai, vous aurez peut-être la chance de les apercevoir dans les jours qui viennent. Car ce phénomène, assez rare dans le ciel français, pourrait bientôt faire son retour.
En cause : le Soleil a tourné et sa face active se retrouve de nouveau face à la Terre. Également appelée tache solaire, c'est elle qui est responsable de ce phénomène lorsqu'elle entre en éruption. Concrètement, les aurores boréales sont particulièrement visibles lorsque des fortes éruptions surviennent à proximité de la zone active. Cela provoque des orages géomagnétiques qui surviennent quand des flux de particules chargées électriquement sont expulsés depuis la surface du Soleil et atteignent le champ magnétique terrestre.
Possibilité élevée d'un orage géomagnétique "entre maintenant et la fin de l'année prochaine"
Une possibilité de voir de nouvelles aurores boréales confirmée par Eric Lagadec, astrophysicien à l'observatoire de la Côte d'Azur. "Ça y est le Soleil a pas mal tourné sur lui-même, et la zone active qui a provoqué les aurores du 10 mai est bientôt de retour. Et elle est clairement toujours très active !!!", a-t-il écrit sur X le 28 mai dernier. Un constat partagé par Alexi Glover, coordinateur de la météo spatiale à l'ESA : selon lui, l'activité solaire est "tout sauf terminée", expliquait-il à l'AFP après les phénomènes du début du mois. Il reste toutefois prudent, rappelant qu'il est difficile de prévoir la sévérité d'éventuelles éruptions ou si elles provoqueront des aurores boréales.
Ça y est le Soleil a pas mal tourné sur lui-même, et la zone active qui a provoqué les aurores du 10 mai est bientôt de retour.
— Eric Lagadec✨ (@EricLagadec) May 28, 2024
Et elle est clairement toujours très active !!!
© NASA/SDO pic.twitter.com/c9wgA6RmCk
Quoi qu'il en soit, il y a des chances pour que de nouveaux épisodes arrivent dans les mois qui viennent : le Soleil approche en effet d'un pic d'activité dans son cycle de onze ans. Les risques d'un nouvel orage géomagnétique sont donc au plus haut "entre maintenant et la fin de l'année prochaine", soulignait Mike Bettwy, du Centre américain de prévision de météo de l'espace, à l'AFP.
Normalement, les aurores boréales sont principalement visibles aux hémisphères, mais la puissance des éruptions du début du mois les a rendues observables à des latitudes bien moindres, et ce dans le monde entier.