A noter pour tous les parents : la fessée est officiellement interdite depuis jeudi dernier et l'adoption de la loi "égalité et citoyenneté". "Tout recours aux violences corporelles" est prohibé dans l'exercice de l'autorité parental, c'est désormais inscrit dans le code civil.
Certes, il ne s'agit pas d'envoyer des parents en prison, c'est un texte à valeur symbolique, mais il va devenir incontournable : on va l'entendre dans tous les mariages civils et il sera inscrit sur le livret de famille. L'objectif, c'est de faire évoluer les comportements.
"Tout coup porté contre un enfant est une violence". C'est ce qui s'est passé en Suède, par exemple, qui est le premier pays dans le monde à interdire la fessée, en 1979. Ça a eu des résultats spectaculaires selon le docteur Gilles Lazimi, de l'observatoire de la violence éducative ordinaire : "on sait que l’on a moins d’enfants qui décèdent de maltraitance, moins de délinquants, moins de tentatives de suicides, moins d’enfants placés et moins d’enfants qui vont devenir ‘addict’. Et on s’aperçoit aussi que quand il y a moins de violence dans la famille envers les enfants, il y a aussi moins de violence envers les femmes. Tout coup porté contre un enfant est une violence. A chaque fois qu’on arrête les violences, on aura une société plus empathique et moins violente".
Une campagne de communication ? Les associations de défense de protection de l'enfance sont donc satisfaites, mais elles attendent plus encore de l'Etat, qu'il ne laisse pas les parents seuls face à cette interdiction. Elles espèrent une campagne de communication et de pédagogie pour mieux expliquer le développement de l'enfant et le comportement à adopter selon son âge.