Secrétariat, sécurité, gestion des problèmes du quotidien et parfois une classe d'élèves...Les tâches d'un directeur d'école primaire ne manquent pas. Après le suicide d'une collègue fin septembre, ils ont décidé de déposer un préavis de grève et demandent de meilleures conditions de travail.
Après le suicide d'une directrice d'école maternelle à Pantin, en Seine-Saint-Denis, la semaine dernière, un préavis de grève a été déposé. La moitié des écoles du département seront donc fermées ce jeudi selon le SNUipp-FSU, le premier syndicat du primaire. Des rassemblements sont prévus devant les locaux de l'éducation nationale à Bobigny, comme dans de nombreux départements. Pour protester contre la situation des directeurs d'école, un véritable serpent de mer.
Deux jours avant son suicide, la directrice d'école Christine Renon avait adressé un courrier à une trentaine de ses collègues, dénonçant la multitude de tâches qu'elle devait accomplir, mais aussi son épuisement. Un mal-être partagé par beaucoup, car les directeurs sont aussi des enseignants avec une classe à assumer. Sauf si leur école compte plus de dix classes. Pour ce travail supplémentaire, ils touchent une prime mensuelle d'environ 150 euros.
Plus de moyens humains
Mais le problèmes, c'est qu'être directeur est un travail à plein temps. Secrétariat, sécurité, résolution des conflits avec les parents ou la municipalité...les tâches ne manquent pas. De plus, la situation des directeurs s'est aggravée ces dernières années avec la disparition de nombreux auxiliaires de vie scolaire, en poste sur des contrats aidés. Il y a un an, la députée En Marche Cécile Rilhac avait rendu un rapport sur le sujet. Elle travaille actuellement à une proposition de loi visant à revaloriser leur métier, mais ce n'est pas suffisant aux yeux des syndicats qui voudraient surtout un recrutement d'aides aux directeurs.
De son côté, le ministre Jean-Michel Blanquer a assuré en début de semaine qu'il ne resterait pas immobile sur ce sujet.