Près de 20.000 personnes défilent à la gay pride de Lyon

Les manifestants ont pu parcourir le Vieux-Lyon. Image d'illustration.
Les manifestants ont pu parcourir le Vieux-Lyon. Image d'illustration. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Les autorités avaient autorisé le passage de la gay pride dans le Vieux-Lyon, siège de groupuscules d'extrême droite, pour la première fois depuis 2010.  

"Festive" et "pacifique", la 23e marche des fiertés Lesbiennes, Gaies, Bi, Trans et Intersexes (LGBTI) de Lyon a rassemblé samedi 20.000 personnes, selon la police et les organisateurs, qui ont transité sans incidents dans le "Vieux-Lyon", siège de groupuscules d'extrême droite, une première depuis 2010.

"C'est tout à fait symbolique". "La déambulation s'est passée sans aucune difficulté" et "pendant plus d'une heure, les LGBTI et les progressistes ont pu enfin reconquérir ce quartier, fief revendiqué de l'extrême droite", se sont félicités les organisateurs dans un communiqué.

"On ne fait que 500 mètres dans le Vieux-Lyon, mais c'est tout à fait symbolique", a déclaré Amandine Barioz Planche de l'association Homosexualité socialistes (HES). Le cortège a en effet pu parcourir une partie des quais de Saône dans le 5e arrondissement, sans toutefois longer le local du "Bastion social", créé au printemps 2017 par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite.

Un sit-in pour un homosexuel guinéen condamné. Avant le départ de la marche vers 14h30, les participants avaient pris part à un sit-in d'une quinzaine de minutes, Place Bellecour, en soutien à Moussa Camara, un homosexuel guinéen en situation irrégulière, condamné mardi à Lyon à deux mois de prison pour avoir refusé d'embarquer dans un avion pour Conakry.

Derrière une banderole de tête proclamant "PMA sans conditions, l''Égalité n'attend plus", le cortège bigarré s'est ébranlé sur des notes de musique techno emportant ses participants enthousiastes qui agitaient des drapeaux aux couleurs arc-en-ciel.

Le défilé s'est un temps fait voler la vedette par quelque 150 membres du groupe anarchiste Pink Bloc qui ont pris la tête de la marche en scandant "siamo tutte tutti antifascisti" et en allumant des fumigènes. Après un autre sit-in devant le palais de justice, sur les quais de Saône, aux cris de 'libérez Moussa", "solidarité avec les sans-papiers" ou "tout le monde déteste les fachos", dans le roulement des sifflets, les Pink Blocs ont poursuivi leur chemin, laissant la place à l'humeur joyeuse des autres participants.