Si vous recherchez un conjoint pour la vie, ce n'est pas sur les sites de rencontre qu'il faut aller. C'est en tous cas l'une des conclusions du très sérieux Institut national d'études démographiques (Ined) qui publie pour la première fois mercredi matin, quelques jours avant la Saint-Valentin, une étude sur les usagers des sites de rencontres comme Meetic, Adopte un mec ou Tinder.
Une personne sur cinq. Le premier constat de l'étude, c'est le succès impressionnant des sites de rencontres en France. En 2013, près d'un Français sur cinq de plus de 18 ans s'était, en effet, déjà inscrit sur un site de rencontres comme Meetic ou Tinder. Une personne sur cinq en France, c'est deux fois plus qu'aux Etats-Unis au même moment.
9% trouvent l'âme sœur. Mais pour autant, les sites de rencontre sont-ils un bon moyen de trouver l'amour ? Pas vraiment à en croire la deuxième conclusion de l'étude. Selon l'Ined, 9% seulement de ceux qui ont rencontré leur partenaire dans les dix dernières années ont déniché la perle rare sur le net. Un chiffre qui grimpe toutefois pour les rencontres homosexuelles. Les résultats de ces chiffres sont que les sites internet et les applications de rencontre restent donc toujours au cinquième rang des lieux de rencontres de son conjoint en France aujourd'hui. Après le lieu de travail, les soirées entre amis, les lieux publics type festivals ou chez les particuliers.
Du succès pour les secondes unions. Difficile donc de trouver l'âme sœur sur le net mais l'Ined précise tout de même que le second marché de l'amour est plus porteur que le premier. En clair, les quadragénaires en quête d'une seconde union, à un âge où le cercle d'amis est plus fermé et où les occasions de sorties sont moins fréquentes, trouvent plus souvent chaussure à leur pied que les plus jeunes.
Un sujet encore tabou. Et même si un Français sur cinq utilisent ces sites de rencontres, chercher l'amour sur un site internet reste un sujet tabou et plus de la moitié des usagers préfèrent d'ailleurs taire ce détour par le monde virtuel. C'est particulièrement le cas chez les jeunes utilisateurs. C'est le cas d'Olivia qui, à 25 ans, y a trouvé son bonheur.
Régulièrement, elle ment pour cacher la vérité sur son lieu de rencontre avec son copain. "J'ai pu raconter par exemple qu'on s'était rencontrés dans une soirée ou à un anniversaire. Ce n'est pas très romantique, que ce soit pour la famille, les proches ou même pour nous. On est jeunes alors rencontrer quelqu'un sur une application, on a l'impression que ce n'est pas fait pour nous et que ce n'était pas l'objectif de départ", raconte-t-elle un peu gênée.
En 2016, donc, trouver l'amour sur un site de rencontres ne serait toujours pas glamour, on est encore loin du coming out généralisé.