Être mal inscrit, c'est essentiellement être inscrit sur une liste électorale loin de son domicile actuel. Une situation fréquente chez les jeunes, après avoir quitté le domicile familial, changé de ville pour leurs études ou pour les premières expériences professionnelles. L’ONG "A Voté" essaye de lutter contre ce phénomène par le biais de différentes initiatives : lancement d’un "chatbot" sur WhatsApp, campagne de sensibilisation sur l’application de rencontre Tinder ou encore avec des opérations de porte à porte.
Opérations de porte à porte
Manon et Haïdar sont bénévoles pour cette association. Pour sensibiliser les jeunes contre la "mal-inscription", ils sillonnent différentes résidences étudiantes à l’aide d’un QR code et non pas de tracts. Dans une résidence étudiante de Boulogne Billancourt, Adeline, 22 ans, a déménagé récemment. Elle n’a "pas changé" son adresse sur les listes électorales et est donc considérée comme "mal-inscrite".
Les bénévoles lui présentent donc le QR code qui va lui permettre de faire les démarches pour changer son adresse. "On essaye d’enlever les obstacles administratifs. Beaucoup de jeunes sont connectés donc ils sont très contents de pouvoir faire leur démarche en ligne", explique le bénévole Haïdar au micro Europe 1.
La "mal-inscription" citée comme principale raison de l’abstention chez les jeunes
Lors des dernières élections régionales, en juin dernier, 82% des 18-35 ans se sont abstenus. Selon une étude, la "mal-inscription" est citée comme principale raison de l’abstention chez les jeunes. C’est pour cela que Dorian Dreuil, co-président de l’ONG, multiplie les initiatives. "De porte en porte on ramène la démocratie sur le terrain, notamment pour les 7,6 millions de mal-inscrits. C’est un véritable bug démocratique", confie-t-il sur Europe 1. Passée la présidentielle, ces bénévoles poursuivront les opérations de porte à porte, en vue des élections législatives.