"Nous demandons au futur président de la République de garantir pour le prochain quinquennat le niveau actuel de remboursement des soins par la Sécurité sociale", écrivent les signataires de la pétition mise en ligne dimanche sur le site change.org. Lundi, plus de 200 personnes, essentiellement des médecins, ont signé une pétition appelant les candidats à la présidentielle à préserver le "niveau actuel de remboursement des soins" par la Sécurité sociale, remis en cause dans le programme de François Fillon.
Michel Onfray, François Morel ou Irène Frachon, parmi les signataires. Parmi eux, de nombreux médecins de renom, comme le professeur André Grimaldi, à l'initiative du texte, ou la pneumologue Irène Frachon, qui a dénoncé le scandale du Mediator... Mais aussi des infirmières, des universitaires et autres personnalités comme le philosophe Michel Onfray ou le comédien François Morel. Selon eux, la Sécu ne peut se contenter de rembourser les maladies graves et de longue durée en laissant les autres soins à la charge des complémentaires santé, comme le préconise le candidat de la droite François Fillon.
Ce dernier a par ailleurs réagi lundi dans une tribune publiée sur lefigaro.fr, dans laquelle il affirme ne pas vouloir "privatiser l'assurance maladie".
"Maintenir la solidarité". Elle doit au contraire continuer à rembourser "les soins courants, préventifs et curatifs, dès lors qu'ils sont justifiés et que les traitements prescrits ont une efficacité démontrée", estiment-ils. Il s'agit de maintenir "la solidarité entre les bien portants et les malades, entre les plus jeunes et les plus vieux, entre les personnes ayant des niveaux de revenus différents" et "l'égalité de toutes et tous face à la maladie". Alors que François Fillon cherche à faire des économies sur la santé (20 milliards d'euros), celles-ci "doivent être faites sur les traitements inefficaces, les prescriptions injustifiées et les hospitalisations évitables (soit plus de 20% des dépenses)", font valoir les signataires.
Ce dernier a par ailleurs réagi lundi dans une tribune publiée sur lefigaro.fr, dans laquelle il affirme ne pas vouloir "privatiser l'assurance maladie". Le projet du candidat de la droite en matière d'assurance maladie suscite l'inquiétude jusque dans son propre camp. Lundi, Jérôme Chartier, un de ses proches, a tenté de rassurer en expliquant que les "petits risques" seraient toujours pris en charge par la Sécu mais s'agissant des rhumes, "ça dépend de quel rhume".