Les membres de la FCPE, première fédération de parents d'élèves, organisent samedi à Saint-Denis un grand oral avec quatre des principaux candidats a la présidentielle.
Marine Le Pen n'est pas invitée. Benoît Hamon a été le premier (et seul) candidat à répondre aux questions à partir de 9h. Il a été suivi par un représentant de Jean-Luc Mélenchon, puis d'Emmanuel Macron et enfin de François Fillon. Marine Le Pen, elle, n'a pas été invitée. Parmi les questions qui posées aux candidats : celle du nombre de postes d'enseignants, des effectifs par classe, des devoirs à la maison et... encore une fois celle des rythmes scolaires en primaire.
Que prévoit la réforme, déjà ? Pour rappel, cette réforme des rythmes avait deux objectifs : installer cinq matinées d'école au lieu de quatre, car les enfants apprennent mieux le matin. Et ensuite proposer à tous des activités sportives ou culturelles, organisées par les mairies après la classe. La constat au bout de trois ans est mitigé : ces nouveaux rythmes se sont plus ou moins bien organisés selon les villes et beaucoup d'enseignants et de parents jugent les élèves plus fatigués qu'avant, à cause d'activités périscolaires trop fatigantes.
Fillon et Macron inquiètent les parents. D'où la proposition de Jean-Luc Mélenchon d'abroger ces nouveaux rythmes, et celles de François Fillon et d'Emmanuel Macron de laisser plus de marge aux communes pour organiser les rythmes en primaire. Un projet qui, selon le vice-présidente de la FCPE Herve Jean Le Niger, laisse beaucoup de parents perplexes. "C'est la grosse inquiétude sur les candidats qui laisseraient toute latitude aux collectivités. La préoccupation essentielle, c'est de laisser toutes les possibilités d'avoir les meilleures conditions d'apprentissage pour les élèves", insiste Herve Jean Le Niger, plutôt favorable à la réforme en l'état (plus de détails sur la position de la FCPE ici).
Hamon ne veut rien toucher. Pour Benoit Hamon en revanche : pas question de faire marche arrière. Car en plus des apprentissages le matin, cette reforme a aussi permis de multiplier par quatre le nombre d'enfants pratiquant une activité extra scolaire. Le candidat socialiste propose donc plutôt d’améliorer le dispositif existant en augmentant de 25 % les dotations aux communes pour organiser les activités après la classe.