La revalorisation des salaires des enseignants est un chantier très attendu de Jean-Michel Blanquer, alors que le Grenelle des professeurs doit officiellement être lancé la semaine prochaine. Pour l'heure, une enveloppe de 400 millions d'euros est sur la table pour 2021, dont la moitié devrait servir à payer une prime d'attractivité pour les enseignants en début et milieu de carrière. Tous les professeurs seraient concernés, y compris les contractuels et ceux du privé. Cette prime correspond à 100 euros net mensuel.
"Il faudrait un effort supplémentaire"
"C'est peu et ça ne permet pas de rattraper le différentiel avec d'autres types de fonctionnaires de même niveau de qualification", estime auprès d'Europe 1 Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes, syndicat majoritaire du secondaire. "Il faudrait un effort supplémentaire du gouvernement." En début de carrière, le salaire des enseignants français est inférieur de 7% à la moyenne des pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Le ministre de l'Éducation nationale propose également une prime d'équipement informatique de 150 euros. "La prime d'équipement informatique n'est pas à la hauteur des besoins", a réagi Régis Metzger, co-secrétaire général du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Le reste de l'enveloppe serait consacré à payer les primes des directeurs d'école et des directeurs d'établissements.
Quid de la loi de programmation ?
Mais les syndicats attendent d'en savoir plus sur la suite, après 2021. Une loi de programmation avait été promise avant le confinement, au moment des discussions sur le projet de loi retraite. Le Grenelle des professeurs est attendu avec impatience pour apporter des réponses sur ce sujet brûlant au sein de la communauté éducative.