Les syndicats pénitentiaires FO et la CGT, hostiles aux propositions de la chancellerie acceptées par l'Ufap (majoritaire) pour sortir de la crise des prisons, appellent à manifester lundi devant la direction de l'Administration pénitentiaire pour prolonger leur mobilisation. "Nous souhaitons nous faire entendre. On va organiser un barbecue devant le bâtiment pour démontrer qu'on est toujours en mouvement, que les personnels sont contre la signature du relevé de conclusions du ministère (signé par l'Ufap) qui ne va pas assez loin et pour réaffirmer nos revendications statutaires", a résumé Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO pénitentiaire.
Un mouvement historique. Cet appel au rassemblement a été lancé lundi en assemblée générale par des surveillants de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, et a été étendu par les deux syndicats à l'ensemble des personnels des établissements de Paris-île-de-France. Le rendez-vous est fixé à 11 heures devant les locaux de la DAP, 35 rue de la gare à Paris. Lancé le 15 janvier après l'agression de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Viel, le mouvement des gardiens de prison, le plus important depuis un quart de siècle, s'est amplifié à la suite d'autres d'agressions et de négociations infructueuses jusqu'à toucher 120 des 180 établissements, avant la conclusion d'un accord le 26 janvier entre la chancellerie et le principal syndicat l'Ufap-Unsa.