Ce projet doit permettre de mettre un terme au mécontentement des personnels des établissements pénitentiaires, mobilisés dans toute la France.
Un projet d'accord a été soumis vendredi soir à la ministre de la Justice et aux syndicats qui participent aux négociations autour des questions de sécurité dans les établissements pénitentiaires. "Un projet d'accord avec les syndicats a été transmis à la ministre de la Justice" Nicole Belloubet, a déclaré à l'AFP une source au sein de l'administration pénitentiaire (DAP), sans en préciser la teneur.
La CGT, qui participe aux négociations avec l'Ufap-Unsa (majoritaire) a confirmé ce projet d'accord. Une fois examiné le document, "soit nos bases souhaitent conclure l'accord (...), soit elles nous demandent de ne pas signer et de repartir dans l'action", a expliqué de son côté Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT-Pénitentiaire. L'Ufap-Unsa (majoritaire) n'était pas joignable dans la soirée. Le troisème syndicat principal, FO-Pénitentiaire, ne participe pas aux négociations avec la Chancellerie.
Un climat très tendu. Ces pourparlers engagés mardi soir entre la DAP, d'une part, et l'Ufap-Unsa et la CGT Pénitentiaire, de l'autre, se sont déroulés dans un climat tendu. Mobilisés sur tout le territoire, les gardiens de prison réclament de meilleures conditions de sécurité après une série d'agressions dans l'enceinte d'établissements pénitentiaires.
Vendredi matin, deux surveillants ont été blessés par un détenu signalé pour radicalisation, peut-être aidé par des complices, dans le centre pénitentiaire de Borgo en Haute-Corse. La garde des Sceaux s'est rendue à leur chevet dans l'après-midi, puis à la prison de Borgo où elle s'est entretenue avec les organisations syndicales et le personnel avant d'être sifflée et huée devant l'établissement par une centaine d'agents qui ont refusé de lui parler.