Isabelle Balkany est "au comble de l'émotion". Ce vendredi son époux, Patrick Balkany a écopé de 4 ans de prison ferme avec incarcération immédiate dans le cadre de leur procès pour fraude fiscale. "Elle a reçu en plein cœur l'image du départ de son mari pour la prison", a déclaré son avocat, Pierre-Olivier Sur, au micro de Nathalie Lévy. Isabelle Balkany a pour sa part été condamnée à 3 ans de prison sans mandat de dépôt, et a donc repris cette après-midi, libre, le chemin de la mairie de Levallois-Perret.
"Elle a formé appel, et peut donc continuer d'exercer ses mandat politiques. Elle reste très combative", a assuré l'avocat sur Europe 1. Un peu plus tôt dans l'après midi, Isabelle Balkany avait assuré sur BFM TV qu'elle "comprenait pas" que son mari parte en prison. Une décision que son avocat juge lui aussi "d'autant plus dure qu'elle est injuste" : "Le tribunal a dit et jugé qu'il n'y avait pas d'argent public détourné et reconnu qu'il n’était pas en mesure, à ce stade de la procédure, de déterminer quelle était l'assiette fiscale éludée. Je voudrais dire clairement qu'il y a un hiatus dans la décision de justice rendue."
"Une image donnée aux médias"
Pour Pierre-Olivier Sur, la condamnation de Patrick Balkany est disproportionnée par rapport aux faits qui lui ont été imputés à l'issue de son procès. "Elle répond peut-être à une attente de l'opinion, mais elle ne répond pas aux jurisprudences que nous avons sur l'infraction fiscale." Vendredi, Patrick Balakny est sorti du tribunal correctionnel les menottes aux poings et a été conduit dans la foulée à la prison de la Santé. "C'est une image que l'on a voulu donner aux médias, celle d'un homme politique qui part pour la prison", commente l'avocat de la première adjointe à la mairie de Levallois-Perret.
Devoir d'exemplarité
Interrogé sur le devoir d’exemplaire des élus, Pierre-Olivier Sur préfère évoquer celui de la justice. "L'exemplarité, ce doit être l'exemplarité de la justice, qui suit un certain nombre de jurisprudences et qui réserve au plus grave la détention. Le plus grave c'est le détournement de fonds publics. Les juges ici ont dit qu'il n'y avait pas de détournement de fonds publics. C'est la raison pour laquelle je considère que cette décision mérite d'être attaquée."