Le procès d'Abdelkader Merah, poursuivi pour complicité des sept assassinats terroristes commis par son frère Mohamed Merah en 2012, reprend lundi devant la Cour d'assises spéciale de Paris. Et la semaine s'annonce intense. Les parties civiles ont demandé la diffusion des vidéos tournées par la caméra que portait Mohamed Merah pendant ses tueries : des scènes ultra violentes qui montrent sans filtre les derniers instants des victimes.
"J'ai besoin de voir pour comprendre". Si la demande est acceptée, certains parents sortiront de la salle lors de la diffusion. Naoufal Ibn Ziaten, le frère du premier militaire tué par Mohamed Merah, qui a refusé de s'allonger face au tueur, souhaite les visionner. "Nous infliger ça va nous mettre un coup de couteau en plus. Mais il faut affronter la chose. J'ai besoin de voir pour savoir, pour comprendre", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Un intérêt pour l'accusation. Ces vidéos, de moins d'une minute pour chaque crime, que ce soit pour la mort des soldats ou des enfants de l'école juive de Toulouse, présentent, selon les avocats des parties civiles, un intérêt pour l'accusation. Ils entendent démontrer la détermination du tueur, son degré d'entraînement mais aussi l'influence de son frère accusé de complicité.