Alors que l’enquête après l’assassinat de Samuel Paty est toujours en cours, les polémiques enflent autour de l’éventuel laxisme de l’école face aux revendications des parents d’élèves. Quel soutien a été apporté par l’institution scolaire au professeur d’histoire ? Le ministère de l’Education nationale en a-t-il fait assez ? Pour le ministre Jean-Michel Blanquer, il n’y a aucun manquement : l’Education nationale a agi de manière appropriée.
La principale du collège "a soutenu le professeur"
Dès les premières réactions de parents d’élèves présents lors du cours, la principale du collège a échangé avec le professeur, l’a soutenu. Puis, lorsqu’elle a vu que la situation ne s’améliorait pas, elle a appelé les équipes "Valeurs de la république". Est-ce que celles-ci demandent à Samuel Paty de s’excuser ? La réponse est non, dit l’Education nationale. On lui redit qu’il pouvait parfaitement parler des caricatures. Il lui est simplement conseillé de revenir, la séance d’après, sur sa démarche.
La principale reçoit ensuite le père de famille qui a par la suite posté les deux vidéos. Il vient accompagné de Monsieur Sefrioui, qui se targue, selon le rectorat de Versailles, d’être représentant des imams de France, ce qu’il n’est pas. Le père de famille demande alors un entretien avec l’inspection académique. Jamais il n’y est question de sanctionner Samuel Paty, dit le ministère.
L’inspection recommande à l’enseignant de porter plainte pour diffamation
Après ça, le père de famille poste les deux vidéos. L’inspection recommande alors à l’enseignant de porter plainte pour diffamation, ce qu’il fait, accompagné de la principale. Le père, lui, a déjà porté plainte pour diffusion d’images pornographiques. Est-ce que Samuel Paty aurait dû être mis sous protection policière ? Le ministre dit non car il n’y avait à ce moment-là pas de menaces de mort. Il a néanmoins demandé une enquête de l’inspection générale.