Dans l'ensemble, les proviseurs comme le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, parlent d'une rentrée techniquement réussie. Au prix d'un gros effort de travail de la part des personnels éducatifs, qui n'ont pas pu éviter quelques petits couacs.
"Nous n'avons plus de professeurs remplaçants"
Dans beaucoup d'établissements, il n'y avait pas de professeurs devant les élèves le jour de la rentrée. Il en a manqué trois à Florence Delannoy, proviseure dans un lycée près de Lille : "Un professeur de mathématiques, un collègue qui nous a envoyé son arrêt maladie le jour de la rentrée. Et [dans ce cas là], il faut toujours un temps de réaction." Mais d'autres absences auraient pu être anticipées s'il y avait eu des moyens. "Deux professeurs de physique [manquaient à l'appel]. Nous n'avons plus de professeurs remplaçants et nous ne trouvons plus de contractuels. On en est effectivement à faire appel à des étudiants en formation, qui préparent le concours."
Ce qui prend du temps avant le recrutement, et n'a pu se faire avant le jour J. Autre point de tension avec la réforme du lycée : le casse tête des emplois du temps, puisque les filières disparaissent. Les proviseurs reconnaissent avoir choyé les emplois du temps côté prof pour éviter une crise. Et assurent avoir tenté d'éviter au maximum les trous pour les élèves. Mais ce n'est pas le cas partout.