Il avait été arrêté deux jours après les attentats meurtriers de Bruxelles en mars 2016. Le procès de Reda Kriket, cerveau d'un projet d'attentat déjoué avant l'Euro 2016, s'ouvre lundi et pour un mois devant la Cour d'Assises spéciale de Paris. Jugé pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, ce délinquant multirécidiviste comparaît aux côtés de six autres accusés. Pour les autorités cela ne fait aucun doute : il était sur le point de commettre un attentat d’ampleur en France, comme ceux qui ont frappé l’Europe à cette période, qui aurait pu être aussi meurtrier si ce n’est plus que celui du 13-Novembre.
Un gigantesque arsenal de guerre retrouvé chez Reda Kriket
A quelques semaines de l'Euro 2016 de football, les policiers avaient découvert un arsenal de guerre d'une ampleur inédite dans un appartement que Reda Kriket louait à Argenteuil, dans le Val-d'Oise. A l'intérieur : 7 armes de poings, 6 armes automatiques, des explosifs, des couteaux, ou encore 11.000 billes métalliques. Pour les enquêteurs, Reda Kriket était bien à la tête d’un groupe prêt à passer à l’acte, baptisé "la cellule d’Argenteuil". Leur cible : possiblement l’Euro 2016, ou bien le quartier de la Défense où deux des protagonistes du procès auraient fait des repérages.
Mais l’enquête ne l’a pas démontré avec certitude puisqu’aucun des accusés n’a donné de réelles explications. Seul Reda Kriket a fini par dire qu’il voulait braquer des dealers. Pour les autorités cela ne fait pourtant pas de doute, l’équipe d’Argenteuil était liée d’une manière ou d’une autre aux commandos de Paris et de Bruxelles. De par leur supposé séjour en Syrie et leurs contacts avec des hauts cadres de l’État islamique chargés d’organiser les attentats en Europe. En 2015, Reda Kriket avait été condamné en son absence en Belgique dans la même affaire qu’un certain Abdelhamid Abaaoud, coordinateur des attentats du 13 novembre.