Les trois suspects arrêtés mardi, soupçonnés de vouloir commettre une action violente en France, étaient toujours entendus par les enquêteurs qui tentent de connaître leurs motivations, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire. Les trois hommes, âgés de 19, 27 et 31 ans, ont été arrêtés mardi à Marseille, Clermont-Ferrand et dans le Val-de-Marne. Très actifs sur les réseaux sociaux, ils étaient surveillés par les services antiterroristes. Selon plusieurs sources proches de l'enquête, ils avaient évoqué dans des conversations en ligne des projets d'actions violentes.
Rencontre sur les réseaux sociaux. Une enquête préliminaire avait été ouverte début janvier par le parquet de Paris. Les suspects avaient fait part de leur volonté "de partir en Syrie ou à défaut de commettre une attaque en France", sans pour autant qu'une cible précise n'ait pu être déterminée à ce stade, selon l'une des sources. Les trois hommes, qui avaient fait connaissance sur les réseaux sociaux, s'étaient rencontrés à Marseille fin janvier. Deux d'entre eux, les suspects domiciliés à Marseille et à Clermont-Ferrand, étaient connus des services spécialisés pour leur appartenance à la sphère salafiste djihadiste, selon la même source.
Un lien avec les interpellations dans l'Hérault ? L'enquête s'est accélérée le 10 février, dans la foulée du coup de filet dans l'Hérault lorsque les policiers ont repéré un message du suspect arrêté à Marseille préconisant à ses deux amis de "se mettre au vert", a relaté la source proche de l'enquête. Lors des perquisitions menées mardi, aucun explosif n'a été retrouvé. Les enquêteurs ont saisi deux gilets tactiques, une grenade d'exercice, un couteau et deux armes Airsoft (kalachnikov et fusil à pompe), de la documentation liée au groupe Etat islamique et des supports numériques, toujours en cours d'exploitation, selon la même source.