Une étude inédite a été rendue publique mardi matin par le Cnesco, le Conseil national d'évaluation du système scolaire, sur la qualité de vie au collège. Elle souligne plusieurs problèmes matériels qui dégradent la vie des collégiens : le froid dans les salles de cours à cause de bâtiments mal isolés, le peu de lumière en classe ou la mauvaise insonorisation des salles qui gêne les cours.
Pas de politique tarifaire différenciée dans les cantines. Cette étude révèle aussi une forte disparité des tarifs de cantine. Ainsi, dans plus d'un collège sur deux, le ticket de cantine coûte le même prix pour un élève d'une famille modeste ou d'une famille de cadres supérieurs. Il n'y a pas de politique tarifaire différenciée. Résultat : seul un élève sur quatre est inscrit à la demi-pension dans les collèges les plus défavorisés. Et c'est un problème parce que les élèves qui prennent un repas équilibré à la cantine ont en moyenne de meilleurs résultats scolaires et plus de capacités de concentration. Certes, il est possible de manger équilibré ailleurs qu'à la cantine, mais il est difficile de manger aussi sain pour 3,30 euros.
Un manque d'hygiène de base dans les toilettes. Mais le lieu le plus sensible du collège sont les toilettes. L'étude souligne, comme les élèves, un manque d'hygiène de base : il n'y a souvent pas de papier, pas de savon... A tel point, que beaucoup d'enfants ne vont pas aux toilettes de toute la journée : "A chaque fois j'essaie de me retenir, c'est trop sale, ça me dégoûte", confie une collégienne au micro d'Europe 1. "Dans les toilettes des garçons, il n'y a pas de papier. Il n'y a pratiquement personne à part les gens qui fument", ajoute un élève. "Je ne suis jamais allée aux toilettes depuis que je suis entrée au collège l'an dernier, sauf pour boire ou me changer quand j'ai sport", ajoute une adolescente en classe de 5e.
Pour d'autres, c'est le manque de sécurité qui rebute : il n'y pas de verrous sur les portes des toilettes. Les chefs d'établissements semblent bien impuissants. ils expliquent que dès qu'ils remettent du papier ou du savon, les élèves s'en servent pour jouer ou boucher les sanitaires.