La fin de l'année n'est pas propice au don du sang, en raison des congés, mais aussi de la grippe, qui sévit à cette période. En ce début d'année, l’établissement français du sang essaie donc de mobiliser les Français. L'occasion pour notre chroniqueur Roland Perez, avocat, de faire le point sur les conditions pour donner.
Des conditions d'âge et de santé
Il faut d'abord préciser que la durée de vie des produits sanguins est très courte : à peine unes semaine pour les plaquettes, et un peu plus d’un mois pour les globules rouges. Autant vous dire que l’établissement français du sang est très inquiet, car les besoins des patients eux ne tarissent pas pendant les fêtes : 10.000 dons de sang sont attendus à minima pour répondre aux besoins des malades.
Alors, qui peut donner son sang ? Il y a des conditions d’âge et de santé physique : seul un majeur de 18 ans peut décider de donner son sang, avec une limite d’âge : 70 ans. Notez qu'à partir de 60 ans, il faut même une autorisation du médecin responsable du prélèvement. Il faut aussi peser au moins 50 kg, quel que soit son âge.
Un entretien de pré-don
Une directive européenne précise toutes les autres conditions qui vont amener le médecin ou l’infirmier de l’EFS à apprécier si le donneur peut on non donner son sang, c’est ce qu’on appelle l’entretien du pré-don. Cet entretien va par exemple permettre d'établir si dans les semaines qui ont précédé l’éventuel don de sang, le donneur a été malade, ou aurait été sous médication. Un simple détartrage ou une carie soignés une semaine avant peut contrevenir au don. Évidemment, les personnes atteintes d’infections transmissibles par le sang comme les hépatites virales ou le VIH, ne peuvent donner leur sang
Quant aux pratiques qui étaient aussi visées au titre des contre-indications, c’est toujours le cas pour les personnes s’étant fait faire des piercings datant de moins de 4 mois et ceux qui auraient consommé de la drogue par voie intraveineuse, ou eu des relations sexuelles avec plusieurs partenaires différents au cours des quatre derniers mois.
Il faut toutefois noter qu’un arrêté publié en fin d’année prévoit de réduire la période d’abstinence pour les homosexuels qui souhaitent donner leur sang et qui devrait passer a partir du 2 avril 2020, à quatre mois au lieu de douze mois.