Le parlement a voté fin novembre la création d'un "CDI inclusion". Ce nouveau contrat de travail spécifique vise les seniors de plus de 57 ans éloignés de l'emploi. Il pourra être utilisé par les structures d'insertion par l'activité économique pour aider ce public très touché par le chômage.
Plus que jamais avec la crise du coronavirus, devenue crise économique, ce sont les deux extrêmes du spectre des actifs qui trinquent : les jeunes et les salariés approchant l'âge de la retraite sont précarisés sur le marché du travail. Pour les seconds, c'est surtout le retour à l'emploi qui est le plus difficile en cas de perte de poste. Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans a quasiment doublé en dix ans. Pour les aider, le parlement a voté la semaine dernière la mise en place d'un "CDI inclusion".
Concrètement les structures d'insertion par l'activité économique (entreprises, ateliers et chantiers, associations), qui ont signé avec l'État un contrat d'aide financière publique, et sont à peu près 4.000 en France, pourront faire appel à des salariés de 57 ans et plus via ce CDI. Un parcours et un accompagnement professionnel spécifiques vont être définis avec ces salariés, qui sont les plus éloignés de l'emploi, jusqu'à leur retraite. Cela leur permet d'acquérir des droits supplémentaires.
Des décrets en attente
Jusqu'ici, les plus de 50 ans avaient déjà la possibilité d’être recrutés ainsi mais uniquement pour des périodes limitées, de deux ans maximum. Ce "CDI inclusion" permet donc d'aller au-delà. Par ailleurs, il existe déjà des CDD dits "senior" pour les plus de 50 ans, auxquels toute entreprise peut faire appel en obtenant des aides de l'État, mais leur durée est là aussi limitée à 18 mois renouvelable une fois.
Certaines modalités du "CDI inclusion", notamment l'âge limite au-delà duquel il ne peut être déployé, reste encore à préciser par décret.