Quinze ans après la disparition d'Estelle Mouzin, une centaine de personnes ont participé samedi à Guermantes, en Seine-et-Marne, à une marche silencieuse menée par son père, Eric Mouzin, qui vient d'attaquer l'État pour faute lourde en raison de "dysfonctionnements indignes" dans ce dossier.
Comme tous les ans depuis quinze ans. Derrière une banderole "Aidez-nous à retrouver Estelle" où apparaît le visage de la fillette aux yeux verts, disparue à l'âge de 9 ans, ses proches et des habitants de Guermantes s'étaient donné rendez-vous, comme chaque année, près de la boulangerie où elle a été vue pour la dernière fois, le 9 janvier 2003, aux alentours de 18h30. Le cortège a ensuite parcouru quelques centaines de mètres jusqu'à un arbre du souvenir.
"C'est un grand réconfort". "Les effectifs s'amenuisent avec le temps mais on est encore bien nombreux, c'est un grand réconfort", a lancé Eric Mouzin à l'issue de cette marche. Le père d'Estelle, qui se bat sans relâche pour savoir ce qui est arrivé à la benjamine de ses trois enfants, accuse la police et la justice d'avoir "renoncé à chercher" sa fille. Il assignera mardi l'État pour faute lourde devant le tribunal de grande instance de Paris. "Les moyens ne sont pas donnés au juge : entendre que ça n'avance pas car il n'y a pas de greffier ou qu'on ne sait pas utiliser un scanner, c'est insupportable", a-t-il poursuivi, entouré du frère et de la sœur d'Estelle.