En plein chassé-croisé des vacances, les usagers de la gare Montparnasse ont vécu un dimanche chaotique après une panne qui a très fortement perturbé le trafic. Et cela se poursuivra, dans une certaine mesure, ce lundi. Seuls trois TGV sur quatre vont circuler, avec parfois des départs depuis d'autres gares, comme l'a expliqué Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF, lundi matin, sur Europe 1.
Panne toujours en cours. "La situation ce (lundi) matin est malheureusement la même qu'hier. La panne est toujours en cours. On n'a pas eu le temps de faire suffisamment d'investigations cette nuit. On a privilégié hier (dimanche) le fait d'emmener tous les voyageurs, en particulier de ramener tous les vacanciers chez eux, jusqu'à tard hier soir (dimanche soir)." La gare a été fermée dans la nuit. Les techniciens n'ont ainsi eu "que deux-trois heures pour mener les investigations. C'est comme si on avait une route à quatre voies et qu'on ne pouvait circuler que sur une voie."
Rachel Picard prévient : "Le trafic ne pourra pas revenir à la normale aujourd'hui (lundi) puisque dès qu'on fait circuler les trains, on ne peut plus mener d'investigations. Elles ne peuvent être menées que le trafic totalement interrompu puisqu'on débranche des systèmes de sécurité, donc la nuit. On tâchera de fermer plus tôt ce soir (lundi soir) de manière à pouvoir donner un maximum de temps aux équipes de techniciens."
Une panne rare. Plusieurs pannes ont déjà eu lieu sur le réseau SNCF depuis le début de l'année, ce que la directrice générale de Voyages SNCF lie à l'étendu de ce réseau. "Mais c'est une panne différente des précédentes", explique-t-elle. "Cela vient d'un poste de signalisation. Celui-ci en particulier contient 17 armoires avec des centaines de composants. C'est très rare ce type de panne et les investigations sont longues et difficiles à cause des milliers de composants électriques à vérifier un par un."
Une communication réduite due à "la visibilité à très court terme". Les usagers concernés se sont plaints au mieux d'être mal informés, au pire de ne pas avoir été informés du tout. "L'objectif hier (dimanche) était d’acheminer le maximum de voyageurs. Il eut été plus simple d'annuler plus de trains. Ce que nous n'avons pas voulu faire. Au fur et à mesure, on essaye de trouver les meilleures solutions" comme des délestages vers la gare d'Austerlitz ou de Massy. "C'est comme un embouteillage, la visibilité est à très court terme", indique-t-elle pour expliquer le manque de communication des agents.