Radicalisation : bientôt des déontologues pour les fonctionnaires

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R.D. avec Noémie Schultz
Ces agents seront chargés de détecter tout signe de radicalisation d’un de leurs collègues, mais aussi de répondre à leurs interrogations. Beaucoup de détails restent à préciser. 

Marylise Lebranchu veut lutter contre la radicalisation potentielle des fonctionnaires français. La ministre de la Fonction publique a annoncé mercredi que le sujet ferait désormais partie de la formation des agents. Surtout, le gouvernement a ajouté dans la loi Déontologie, droits et obligations des fonctionnaires, étudiée au Sénat, la mise en place de déontologues dans les administrations.

Repérer une radicalisation… Ces déontologues seront des fonctionnaires qui devront d’abord être capables de repérer un agent en voie de radicalisation, que ce soit dans les hôpitaux, les écoles, les mairies ou les préfectures, dans la police aussi. De repérer prioritairement un homme qui ne veut plus serrer la main de ses collègues féminines, qui s’arrête de travailler pour faire ses prières cinq fois par jour ou qui parle de faire un long voyage. Autant de signes qui devront alerter.

… et répondre à ses collègues. Les déontologues devront par ailleurs s’assurer que les fonctionnaires ne manifestent aucune opinion religieuse. Mais ils seront aussi là pour répondre aux interrogations des agents. Par exemple, peut-on s’occuper d’une femme qui arrive intégralement voilée au guichet de la mairie ?

Quand ? Combien ? Seront concernés des fonctionnaires déjà en poste. Ces déontologues recevront une formation très approfondie dans les mois qui viennent. Il s’agira de fonctionnaires de bon niveau, tous volontaires pour endosser ce rôle, qu’ils assureront donc en plus de leur mission. Pour l’heure, impossible de connaître la date de leur déploiement, pas plus que leur nombre.