"La production risque de redémarrer assez rapidement", a indiqué Thierry Defresne, le leader CGT de la plateforme Total de Gonfreville-l'Orcher, la plus grosse de France. L'équipe de quart du matin a décidé lors d'un vote organisé à 5 heures de suspendre le mouvement de grève jusqu'à mardi 14 juin, a-t-il précisé.
"Les raffineries seront de nouveau en grève". Lors des appels à mobilisation contre la loi travail des 14, 23 et 28 juin, "les raffineries seront de nouveau en grève, ce seront des appels de 24 heures (...), on aura forcément des perturbations. Mais, en 24 heures, on ne peut pas arrêter une raffinerie donc ce sera uniquement des coupures d'expédition", a-t-il expliqué. Le mouvement de grève à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher était observé depuis 25 jours, "ce qui n'est jamais arrivé dans le groupe Total", a souligné Thierry Defresne.
"Pressions énormes de Total". Il y a eu un "besoin de suspendre pour souffler", notamment en raison de pertes financières pour les grévistes et de "pressions énormes de Total", a expliqué M. Defresne "mais on continue à appeler les autres corps de métier à entrer à leur tour dans les grèves reconductibles pour prendre le relais" contre la loi Travail, a-t-il affirmé. La grève avait été, dans un premier temps, reconduite tard vendredi soir lors d'un vote organisé du fait que les salariés de la Compagnie Industrielle et Maritime (CIM), qui opère les terminaux pétroliers du Havre, avaient voté en soirée la suspension de leur mouvement. La CGT, syndicat dominant dans les deux entités, souhaitait coordonner ses actions. Le personnel a de nouveau été interrogé samedi au quart de 05h00.