La Mairie de Paris a qualifié jeudi de campagne de "désinformation" le rapport, critique, commandé par la Région Île-de-France présidée par Valérie Pécresse (LR) pour évaluer les conséquences de la piétonnisation des voies sur berges rive droite voulue par Anne Hidalgo (PS).
"Pas parce que les faits lui donnent tort qu'elle est autorisée à les travestir. "Nous demandons à Valérie Pécresse de cesser sa campagne personnelle de désinformation sur les berges de la Seine rive droite. Ce n'est pas parce que les faits lui donnent tort qu'elle est autorisée à les travestir", a affirmé un communiqué de presse de la mairie dirigée par Anne Hidalgo. Publié par Le Figaro, un rapport d'étape, de 65 pages et qui compare septembre 2015 au même mois de 2016 sur 145 km de voies à Paris et en banlieue, affirme que le trafic et les temps de parcours ont augmenté au centre de Paris et à l'ouest en banlieue.
La méthodologie pointée du doigt. Ce "rapport, dont la méthodologie n'est pas précisée, se fonde pour partie sur des données déjà publiées par la Ville de Paris et par la Préfecture de Police début octobre - mais qui s'avèrent ici reprises de façon partielle - et pour l'autre partie sur des données dont l'origine n'est pas précisée et dont la véracité n'est donc pas prouvée", ajoute le communiqué. La Ville, qui conteste la compétence de la Région en la matière, note également que le rapport "se concentre sur des parcours réduits" et communique "en pourcentages pour masquer" un allongement de quelques minutes. "Cela relève de la désinformation", a ajouté Christophe Najdovski, adjoint EELV chargé des transports.
S'agissant du trafic en région, le rapport laisse entendre que le trafic y "serait considérablement perturbé en raison de la piétonnisation de 3,3 km de quais au centre de Paris. "Cette insinuation est fausse et sans fondement", selon l'élu. La Ville rappelle une décision du tribunal administratif qui a refusé mardi de suspendre la piétonnisation contestée devant la justice par des riverains et associations.