Un document au centre des préoccupations de l'Eglise en 2021. Les conclusions du rapport Sauvé ont souligné que près de 330.000 mineurs ont été victimes d'abus sexuels par des religieux. Invité dans l'émission Europe Matin vendredi, le porte-parole et secrétaire de la Conférence des évêques, Hugues de Woillemont, a assuré que le pape François "a conforté et encouragé la démarche des évêques" après la publication de ce rapport.
"L'Eglise a demandé ce rapport"
Rappelant que le pape François avait fait part de sa "honte" lors de la publication, Hugues de Woillemont a affirmé que le sentiment était aussi celui "des évêques, et de nombreux fidèles". "C'est l'Eglise qui a demandé à Jean-Marc Sauvé d'établir ce rapport", a indiqué au micro de Lionel Gougelot le secrétaire de la Conférence des évêques, conscients donc qu'il fallait intervenir.
"(Le rapport Sauvé) a été rendu début octobre, et après les évêques ont pris des décisions fortes pour que la culture change dans l'Eglise et que les violences et les agressions commises sur mineurs cessent aussi", a poursuivi Hugues de Woillemont.
La "désolation" du pape François
Le religieux a fait partie de la délégation de la Conférence des évêques reçue par le pape François mi-décembre. "Il a exprimé sa honte, sa désolation devant nous", a évoqué Hugues de Woillemont, qui a senti le pape "meurtri". "Il est très engagé sur ce sujet, et il aide toute l'Eglise à ce changement de culture", a-t-il ajouté.