Quatre hommes ont été mis en examen vendredi à Nice dans l'affaire de l'enlèvement, le 24 octobre 2016, de Jacqueline Veyrac, une riche hôtelière de la région, a indiqué une source proche de l'enquête.
De nouvelles mises en examen attendues samedi. L'un de ces hommes, mis en examen pour complicité d'enlèvement, a été placé sous mandat de dépôt. Les trois autres, poursuivis pour association de malfaiteurs et recel de véhicule volé, ont été placés sous contrôle judiciaire, indique la même source, qui ajoute que trois nouvelles personnes doivent être présentées demain à un juge, aux fins de mise en examen pour complicité d'enlèvement.
Huit hommes interpellés en début de semaine. Ces mises en examen font suite à l'interpellation en début de semaine à Nice de huit hommes, âgés de 18 à 37 ans, dont l'un avait rapidement été mis hors de cause. Les sept autres apparaissaient comme des exécutants de cet enlèvement, pour lequel huit autres personnes, présentées comme les commanditaires, avaient déjà été mises en examen moins d'une semaine après les faits, en octobre 2016. Il est reproché à ces exécutants, pour certains d'avoir utilisé le Kangoo dans lequel Jacqueline Veyrac avait été séquestrée, pour d'autres de l'avoir surveillé, et pour d'autres encore d'avoir enlevé eux-mêmes Jacqueline Veyrac ou d'avoir travaillé avec les commanditaires et fait le relais avec eux, a indiqué la même source.
48 heures de captivité. Jacqueline Veyrac, 76 ans, dont la famille est propriétaire du Grand Hôtel à Cannes, un palace de la Croisette, et de La Réserve, un célèbre restaurant niçois, avait été enlevée près de son domicile du centre de Nice. Elle avait été libérée deux jours plus tard, grâce à la curiosité d'un voisin de l'endroit où stationnait la Kangoo blanche ayant servi à l'enlèvement. Elle avait été retrouvée allongée sur le plancher du véhicule et entravée.
Le commanditaire présumé est un restaurateur italien. Parmi les suspects, un restaurateur italien, Giuseppe S., apparaît comme le commanditaire présumé du rapt. Installé à Nice, il avait géré, entre 2007 et 2009, le restaurant La Réserve, sur le bord de mer à Nice. En 2009, sa société avait été mise en liquidation et il en aurait, selon les éléments recueillis par les enquêteurs, conçu une rancoeur tenace à l'égard de sa propriétaire. Le rapt, au cours duquel une demande de rançon a été formulée, aurait eu pour but de récupérer l'argent perdu à l'époque. Une première tentative d'enlèvement, qui avait échoué, avait déjà eu lieu en 2013. Deux hommes figurant parmi les commanditaires du rapt de 2016 sont également poursuivis pour cette tentative.