Samedi, plus de 200 personnes se sont réunies à Paris pour dénoncer les violences faites aux enfants et aux adolescents, à l'appel d'une soixantaine d'associations et de syndicats, a rapporté une journaliste de l'AFP. Les organisateurs avaient initialement espéré attirer environ 500 participants sur la place de la Nation.
Plus de 200 personnes se sont réunies samedi à Paris pour dénoncer les violences faites aux enfants et aux adolescents, lors d'une manifestation organisée à l'appel d'une soixantaine d'associations et de syndicats, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les organisateurs espéraient un rassemblement de 500 participants sur la place de la Nation, mais moins de monde a répondu à l'appel. Claire Bourdille, fondatrice du collectif "Enfantiste", a exprimé sa déception : "Je trouve inadmissible que nous ne soyons pas avec une place pleine cet après-midi. Les enfants souffrent, ils sont victimes de multiples violences et discriminations, et nous sommes incapables en France de remplir la place de la Nation", a-t-elle déploré.
Elle a souligné l'importance de faire de la protection de l'enfance un enjeu central de la prochaine campagne présidentielle, appelant à une mobilisation de la société pour lutter contre les violences envers les enfants et les adolescents.
Des rassemblements partout en France
Des manifestations similaires étaient organisées dans une quinzaine d'autres villes, telles que Marseille, Bordeaux, Lyon, Toulouse, et Lille, selon les signataires de l'appel. Parmi eux figurent la Fondation pour l'enfance, les syndicats FSU et Solidaires, ainsi que le Syndicat national des professionnels de la petite enfance (SNPPE).
Les manifestants plaident pour "dire stop" aux violences diverses subies par les enfants , notamment les infanticides , l'inceste, la pédocriminalité, l'exploitation sexuelle, les mutilations, les maltraitances, le mariage forcé, la violence éducative ordinaire, les violences intra-familiales et institutionnelles, ainsi que les discriminations multiples.
Des chiffres alarmants
Les associations rappellent que 80% des violences sexuelles en France touchent des mineurs , affectant chaque année 130.000 filles et 30.000 garçons. Elles soulignent également que "un enfant meurt tous les cinq jours, tué majoritairement par ses propres parents". En outre, 400.000 enfants sont victimes de violences conjugales parentales, et 129 enfants sont devenus orphelins à la suite de féminicides en 2022.
Les organisateurs jugent "urgent" d'établir une politique publique cohérente pour la protection des mineurs, accompagnée de financements conséquents. Sandrine Bouchait, présidente de l'Union nationale des familles de féminicides (UNFF), a notamment plaidé pour la création d'un statut spécifique pour les enfants de féminicides, qui sont parfois "confiés comme des paquets de linge sale", souvent à la famille de l'assassin. Ce statut inclurait un accompagnement psychologique systématique et de long terme, ainsi qu'une prise en charge des mineurs jusqu'à leur indépendance.