Aujourd'hui, il n'y a pas que les cheminots qui sont mobilisés. La coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité organise un rassemblement à partir de 12h, place de la République à Paris. Car en France, les exemples de services d'urgences ou de maternités menacées de fermeture, ou qui ont déjà mis la clef sous la porte, sont nombreux. Mais au-delà de l'émoi et la mobilisation que la disparition de ces services publics suscitent dans les communes, c'est une mobilisation nationale que souhaite encourager les organisateurs de ce rassemblement.
"Il y a une lassitude". La fermeture définitive des urgences, voilà ce que craint le personnel de l'hôpital de Concarneau. Depuis des mois, les soignants ont eu beau alerter à coup de pétition et de rassemblements, ces actions locales ne suffisent plus, s'impatiente Hélène Derrien, la porte-parole du comité de défense : "depuis janvier, on demande à être reçu par le directeur mais on n'a aucune réponse. A Rennes, on a dû pique-niquer devant l'Agence régionale pour la santé pour être reçu. Il y a une lassitude de voir que des luttes se mènent depuis fort longtemps et que les choses n'avancent pas pour autant".
"Il faut mener le combat à un niveau national". Même inquiétude à l'hôpital de Morlaix, de Creil, de Guingamp. Pas moins de 90 comités de défense sont mobilisés pour sauver un service d'urgences ou une maternité. Des luttes que Michel Jallamion, ardent défenseur des services publics, veut mutualiser : "l'échelle locale ne permet pas de créer un rapport de force, donc l'idée est d'unifier toutes ces luttes car si on sauve un service public à un endroit, c'est un autre qui ferme à un autre c'est pour cela qu'il faut mener le combat à un niveau national et c'est ce qu'on essaye de faire à cette occasion".