Plusieurs centaines d'opposants au projet controversé d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, ont déambulé sur la ZAD samedi matin, bottes aux pieds et fourches en mains, dans une ambiance bon enfant. Derrière une banderole "Pour l'avenir de la ZAD : cultiver-résister", entre 300 et 500 manifestants ont parcouru plusieurs kilomètres, au son de l'accordéon, avant de prendre part à des chantiers agricoles et de construction sur des terres "nouvellement investies".
"Montrer qu'on est toujours là". "L'objectif est de montrer qu'on est toujours là pour défendre notre territoire et d'affirmer notre volonté, en cas d'abandon du projet, de le voir géré par des entités issues du mouvement afin d'en faire une zone expérimentale agricole et sociale", a indiqué Cyril Bouligand, du collectif d'agriculteurs Copain 44, à l'origine du rassemblement avec "Sème ta ZAD". Cette journée de mobilisation, qui a pour mot d'ordre "De nouvelles terres pour de nouveaux projets", devait se poursuivre samedi soir par des échanges et des concerts.
Retailleau redoute que le rapport des médiateurs soit anti-aéroport. Le gouvernement doit se prononcer en décembre sur le projet de construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à l'issue d'une médiation de six mois lancée par le Premier ministre Édouard Philippe afin de débloquer ce dossier au point mort depuis 2012. Une médiation très critiquée par les pro-aéroport et notamment par Bruno Retailleau. L'ancien président du Conseil régional des Pays de la Loire a fustigé, samedi, sur RTL l'action du gouvernement dans ce dossier. Selon lui, les experts chargés de réaliser la médiation ne sont pas neutres.