Les salariés grévistes de Vélib' se sont rassemblés mardi à Paris pour faire savoir que leur grève "continue", au lendemain d'un jugement la considérant "illicite", et demander une "médiation" des élus parisiens. "La grève se poursuit", a indiqué un porte-parole des grévistes qui demandent des revalorisations salariales, insistant sur le fait que "le juge, lundi, n'a pas demandé de faire cesser la grève et reprendre le travail".
Selon l'opérateur Smovengo, au contraire, les "salariés doivent reprendre le travail ce soir, les plannings sont prêts". "La grève étant illicite, il est normal que les salariés reprennent leur activité", a indiqué le directeur du marketing Nicolas Boutaud. Le juge des référés du TGI de Paris, saisi par l'opérateur, a déclaré "illicite", lundi, le mouvement social démarré le 17 avril, car ne respectant pas l'obligation pour une entreprise chargée de la "gestion d'un service public" d'un préavis de cinq jours. "Il faut absolument une médiation sinon on ne sortira pas de cette crise", a ajouté le porte-parole des salariés, selon qui l'opérateur parisien du dispositif de vélo en libre-partage "oppose systématiquement une fin de non-recevoir à nos revendications".
Communiqué des Agents #Vélib en grève suite à la décision du TGI. #Vélibgate#smovengopic.twitter.com/IQ4UL44jv2
— Agents Vélib en grève ! (@smovengreve) 14 mai 2018
"Silence assourdissant" de la Ville de Paris. Un petit groupe de salariés s'est rassemblé dans l'après-midi devant les locaux de la Métropole du Grand Paris pour interpeller les élus. Ils ont été ensuite reçus par le syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole, qui leur apportera une réponse mercredi sur la désignation d'un médiateur. Cette demande a été également exprimée par les élus parisiens UDI-Modem, mardi, lesquels ont dénoncé le "silence assourdissant" dans le conflit du syndicat et de la Ville de Paris.