La bactérie Escherichia Coli O26, qui a rendu malade des enfants ayant consommé du reblochon, n'a été retrouvée à ce jour ni dans le fromage accusé de l'avoir véhiculée, ni dans le lait ayant servi à sa fabrication, a indiqué lundi l'interprofession.
"Rien n'a été confirmé". "Aujourd'hui, toutes les analyses qui ont été effectuées par (la fromagerie) Chabert sont négatives, tant sur le lait que sur le fromage", a déclaré à l'AFP Bruno Mathieu, responsable de la maîtrise sanitaire du syndicat interprofessionnel du reblochon. Les analyses sont faites en deux temps : "une analyse est faite au laboratoire vétérinaire départemental ensuite c'est envoyé à VetAgro Sup (école vétérinaire de Lyon) et là, pour le moment, rien n'a été confirmé".
"Ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas", a toutefois précisé Bruno Mathieu à propos de la présence de cette bactérie, car les laboratoires sont dotées de "méthodes analytiques qui ne sont pas normalisées" au niveau européen et peu sensibles. "Même quand elles (les bactéries) sont dans le lait, comme il en faut très peu pour rendre les enfants malades, on a des méthodes analytiques qui sont très peu sensibles et on a du mal à les mettre en évidence", a expliqué Bruno Mathieu.
Enquête sur le décès suspect d'un enfant. Les autorités sanitaires enquêtent sur le décès suspect d'un enfant pour savoir s'il a été causé par le reblochon soupçonné d'être contaminé par la bactérie, avait annoncé vendredi l'agence sanitaire Santé publique France. "L'investigation autour de ce cas est en cours", avait indiqué Santé publique France, en soulignant qu'on ne pouvait à ce stade "ni écarter ni affirmer" qu'il soit lié à la consommation de reblochon soupçonné d'être contaminé. Parmi les 14 enfants concernés par l'enquête de Santé publique France, six ont été infectés par une même souche de la bactérie, et on sait avec certitude qu'ils ont consommé du reblochon incriminé.