Réchauffement climatique : 60 ans après sa création, la station de La Sambuy contrainte de fermer ses portes

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Jean-Luc Boujon (correspondant), édité par Gauthier Delomez , modifié à

En raison du réchauffement climatique ces dernières années, entraînant un manque récurrent de neige chaque hiver, la petite station de La Sambuy en Haute-Savoie est contrainte de fermer définitivement ses portes. Un crève-cœur pour les habitants et pour le maire de la commune qui assurait sa gestion.

C'est l'une des (nombreuses) conséquences malheureuses du réchauffement climatique . La petite station de ski de La Sambuy, perchée à 1.200 mètres d'altitude entre Albertville et Annecy en Haute-Savoie et qui fonctionnait depuis 60 ans, a définitivement fermé ses portes ce week-end. Le faute au manque de neige récurrent depuis plusieurs années. Son télésiège, ses trois tire-fesses et ses dix pistes de ski faisaient le bonheur des visiteurs de cette petite station familiale chère au cœur des habitants.

Crédits photo : Jean-Luc Boujon/Europe 1

"Entre les années 1960 et aujourd'hui, la situation climatique a beaucoup changé", reconnaît au micro d'Europe 1 Jacques Dalex, le maire de Faverges qui gérait la station depuis plusieurs années. L'édile ajoute qu'il y a "moins de neige l'hiver. Là cette année, on a ouvert quatre semaines mais c'est tout. La saison se réduit de plus en plus, et manifestement, ça ne va pas aller en s'améliorant", regrette-t-il.

Crédits photo : Jean-Luc Boujon/Europe 1

Un crève-cœur pour les habitants

Cette fermeture définitive est un véritable crève-cœur également pour les habitants, comme Claude, 95 ans. "J'ai eu la chance de skier ici avec ma femme, puis d'apprendre à mes enfants, à mes petits-enfants. Bon, ce ne se fera pas pour mes arrière-petits-enfants", concède-t-il, fataliste. Claude comprend toutefois qu'il y ait des difficultés à faire tourner la station de La Sambuy : "Il y a des années où la station n'ouvre pas, donc c'est difficile de gérer une station qui n'a pas de clients faute de neige."

Cette décision est difficile pour tous dans les environs. Mais, avec le changement climatique, elle pourrait sans doute s'imposer dans pas mal de stations de moyenne montagne dans les années qui viennent.