Réévaluation des retraites : Michel Barnier «ouvert» à d'autres solutions parlementaires

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Le Premier ministre a déclaré être "ouvert" à d'autres solutions de la part des députés que le report de la réévaluation des pensions. "Je comprends que cette mesure, provoque et crée des préoccupations, notamment pour tant de gens qui ont des petites retraites. C'est un effort général qui est demandé", précise Michel Barnier. 

Michel Barnier s'est dit vendredi "ouvert" à d'autres solutions de la part des députés que le report de la réévaluation des pensions, auquel ont prévu de s'opposer les députés du Rassemblement national. Le gouvernement envisage de reporter de 6 mois, du 1er janvier au 1er juillet 2025, l'indexation des retraites sur l'inflation, ce qui permettrait d'économiser 4 milliards d'euros sur les 60 milliards d'économies envisagées dans le budget.

"C'est un effort général qui est demandé"

"Je comprends que cette mesure, que nous avons mise dans le budget, une réévaluation qui aura lieu en 2025 de toute façon, (...) provoque et crée des préoccupations, notamment pour tant de gens qui ont des petites retraites", a admis le Premier ministre en marge du Sommet de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme). "C'est un effort général qui est demandé, mais j'ai dit (...) que si, dans la discussion parlementaire qui est ouverte, qui est libre - les parlementaires sont responsables aussi de cette discussion budgétaire -, il y a de nouvelles idées ou d'autres idées pour trouver d'autres moyens, je suis ouvert", a-t-il ajouté.

 

"Je suis ouvert à ce qu'on trouve d'autres solutions dans la discussion parlementaire", a-t-il insisté en glissant que le chef de file des députés Les Républicains Laurent Wauquiez lui "disait la même chose" que les députés RN. Les députés RN s'opposeront à ce report, a annoncé vendredi leur cheffe de file Marine Le Pen sur le réseau X.

"Décaler l'indexation des retraites, c'est voler à nos aînés des milliards d'euros de pouvoir d'achat. Je refuserai cette mesure d'autant plus mesquine qu'elle fuite au lendemain du discours de M. Barnier, silencieux sur cette manœuvre déjà utilisée par M. Hollande et M. Macron", a écrit la députée d'extrême droite. "Chaque jour, des révélations confirment que nous avions raison d'alerter sur la ruine des comptes publics par la macronie avec la complicité des LR. Le redressement des comptes publics impose vérité, courage et confiance, pas des mesures aveugles donc injustes", a-t-elle ajouté.